Deux nouvelles recrues dans le pôle formation : Caroline Dubost et Solenn Joyeux deviennent formatrices urgences au sein de l'APAAD
Caroline est devenue sage-femme en 2006 et sage-femme AAD en 2008. Elle vit actuellement à la Réunion, où elle exerce actuellement en maison de naissances. Cette sage-femme passionnée était déjà formatrice urgences au Québec, terre d’adoption où elle a vécu de nombreuses années avec sa famille, avant de migrer vers le soleil de l’Océan Indien.
Diplômée de l'école de sages-femmes de Lyon en 2005, Solenn a commencé la pratique des AAD en sortant de l'école… et n’a jamais arrêté. Elle est installée à Crest, dans la Drôme.
Une petite interview pour mieux connaître leurs parcours.
Solenn, Caroline, comment en êtes vous venues à pratiquer les AAD?
Solenn : En observant ce qui se passait dans les salles d’accouchement, j’ai vite compris que je voulais travailler autrement. La rencontre avec Jacqueline Lavillonnière en fin de 2e année d'école a été déterminante aussi : un vrai choc des mondes, qui m’a ouvert le regard sur autre chose. J’ai ensuite fait des stages avec Hélène Goninet, Bernadette Ricciardi et Cyrille Philippe pendant mes études, des sages-femmes AAD qui m’ont permis de (dé)construire mon regard et mes connaissances sur la naissance. Et puis il y a eu la rencontre avec Sybille et Veronika, à Crest, j’y suis allée un peu au culot, et j’ai commencé mon compagnonnage avec elles, sitôt sortie de l'école en 2005. J’ai rapidement volé de mes propres aux ailes au sein d’une équipe de sages-femmes qui a continué de s'étoffer au fil des années.
Caroline : Diplômée de l'école de Tours en 2006, je me suis très rapidement questionnée sur la sage-femme que je souhaitais être et sur les différentes pratiques au travers des pays. En 2008, nous sommes arrivés en sol canadien. L'épanouissement professionnel a été immédiat, un coup de cœur, je me sentais enfin sage -femme. Les femmes choisissent leur lieu d'accouchement et l'AAD fait partie intégrante du système de soin là bas.
Qu’est ce qui vous a donné envie de devenir formatrices ?
Solenn : Tellement de choses ! Transmettre à des consœurs, je trouve ça super riche et fantastique ! C’est l’occasion de rencontrer pleins de sages-femmes de tous horizons et d’apprendre de leurs expériences. Faire travailler les sages-femmes sur les gestes d’urgence me permet de rester constamment à jour, dans ma pratique, dans mes gestes et c’est à la fois stimulant et sécurisant. Cette formation, elle est spéciale pour moi, elle est faite par et pour SF qui pratiquent des accouchements physiologiques et à domicile. Elle a une dimension horizontale, pratico-pratique, fluide, et ça me plait. On y parle toutes le même langage, elle nous rend plus autonomes, et nous permet de reconnaître nos compétences et de les renforcer ensemble. Et puis, j’ai découvert une super équipe de formateurices, dynamique, hyper compétente, passionnée, motivée et inspirante. Avec ma vie de sage-femme AAD, je sillonne et connais par cœur toutes les petites routes de ma vallée : là, on peut dire que je découvre du pays!
Caroline : Toutes les sages-femmes au Québec doit être recertifiées en urgences obstétricales et en réanimation néonatales aux 2 ans pour l'une et 3 ans pour l'autre. Ayant passé 14 ans au Québec, aprés un certain nombre de formations, il m'a paru tout naturel de devenir moi même formatrice.
A la réunion j'ai naturellement pris le chemin de la MDN, Manao. Dès ma première réunion d'équipe, on me parle d'une formation aux gestes d'urgence donnée par l'APAAD et originaire du Québec, transmise par Isabelle Brabant. Quel beau clin d'œil de la vie... le soir même j'appelle ma chère collègue Isabelle qui me dit : "mais Caroline tu dois absolument rejoindre l'APAAD !!!!"
Comment êtes-vous devenues formatrices ?
Solenn : J’ai fait deux fois la formation GUEH avant de postuler comme formatrice. J’ai participé au weekend annuel de travail du pool formation en novembre 2023, où l'équipe travaille sur son programme et formation et fait venir chaque année un intervenant pour faire évoluer sa pédagogie et ses compétences. Nous devons ensuite assister à un stage en compagnonnage, qui doit être validé par les formateurices. Je donnerai ma première formation urgences à Toulouse, en mai, aux côtés de Gisèle Piroit, Eléonore Picq et Hélène Pariente.
Caroline : J'ai rencontré Cécile, Floriane et Anthony à la Réunion quelques semaines plus tard comme stagiaire. Et me voici de nouveau formatrice de l'autre côté de la planète. J'ai pu rejoindre rapidement le réseau de périnatalité de la Réunion pour redonner également les formations en réanimation néonatale. Et je compte bien retourner de temps en temps au Québec pour continuer à en donner là bas aussi. Les échanges de culture, les rencontres avec des sages femmes toutes plus intéressantes les unes que les autres, la co-animation avec des formateurs de tout horizon (Québec, France, SF et médecins) me font relevés des défis toujours plus grands. Je suis fière de faire rayonner la pratique de l'accouchement à domicile partout où je passe.